Focus sur la plateforme Film France Talents

Stephan Bender, délégué général par intérim de Film France revient sur la création de la plateforme Film France Talents, à l’occasion des Conférences Film-France-CNC 2020.

Pourquoi a-t-on eu envie de créer Film France Talents ? 

La base TAF était un vieil outil, mise en place il y a plus de 10 ans, qu’il fallait réactualiser, notamment parce qu’il ne respectait plus les normes actuelles comme du RGPD. Du point de vue des usages aussi, elle était obsolète

car difficile à utiliser avec un portable par exemple. Créer Film France Talents nous semblait donc indispensable. L’outil est moins important que le résultat qui est ici de lier les professionnels ensemble, employeurs et employés. Alors si l’outil ne remplit plus son rôle, il faut le changer.

A qui s’adresse Film France Talents ? 

Il s’adresse à tous les professionnels du cinéma, sans la moindre exception. Les techniciens et artistes peuvent s’y inscrire et être référencés. Tous les employeurs potentiels, qu’il s’agisse des producteurs, des directeurs de production, les chefs de postes qui cherchent à constituer une équipe, tous ceux-là peuvent aller sur Film France Talents pour découvrir des profils qui pourraient les intéresser. L’objectif est de maximiser les connexions entre toutes ces personnes. 

Cette plateforme a été lancée en mai dernier…

Nous voulions faire exister cette plateforme très rapidement, donc nous avons pris le parti de nous lancer dans un partenariat avec Moveinmotion. Nous avons contacté cette société par appel d’offres. Ensemble, nous avons décidé de travailler par itération. Dans l’idée de faire l’outil le plus performant possible, le plus vite possible, car nous pensons que le temps presse, nous avons décidé d’avancer par bribes successives en testant avec la réalité le bien fondé de cette idée. Nous avons donc commencé à l’ouvrir en mai 2019 aux employés potentiels, soient les techniciens et les artistes en leur demandant de s’inscrire. En septembre 2019, nous l’avons ouvert aux commissions du film, qui ont un rôle d’intermédiaire, et nous prévoyons de l’ouvrir dans les semaines à venir aux employeurs. Si nous avions tout lancé en même temps, nous aurions eu une phase de test très longue. Là, nous avons avancé à plus petit pas, tout en prenant le plus de retours possibles du terrain. Nous nous sommes ainsi lancé dans une tournée d’une douzaine de villes où nous avons demandé aux techniciens de s’inscrire pour écouter ensuite leurs avis sur l’outil. Nous faisons ça à chaque étape. C’était aussi ça l’intérêt de travailler avec Moveinmotion qui a l’habitude de créer ce type de plateformes, de mettre en place des applications. Et toujours dans une logique que plusieurs points de vue valent mieux qu’un. 

Combien y a-t-il déjà d’inscrits ? 

Début février, il y avait quelques 5 000 inscrits. Mais nous nous attendons à une grande vague d’inscriptions au moment où nous l’ouvrirons aux employeurs. Par ailleurs, nous n’avons pas encore déployer tout notre arsenal de communication. Pour cela, nous attendions que la plateforme soit la meilleure possible. A termes, nous aimerions atteindre le chiffre de 25 000 inscrits. Il y aurait, au total, quelques 80 000 techniciens du cinéma. Nous ne savons pas si nous aurons un jour l’ensemble des professionnels mais nous espérons avoir un nombre significatif d’entre eux. Mais avant toute chose, nous voulons que les inscrits soient des profils qualifiés, intéressants et intéressés. 

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